https://www.facebook.com/Communaut%C3%A9-de-Communes-du-Pays-de-Stenay-890296124401943/
Maire : Monsieur PERRIN Stéphane

Coordonnées : Place de la République - 55700 Stenay 03 29 80 30 31 03 29 80 38 79 www.stenay.fr Permanences :
du Lundi au Jeudi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h
le Vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30
le Samedi matin de 8 h 30 à 12 h
Contactez la mairie


 


 


Au cours de sa longue histoire, Stenay a connu une succession de périodes fastes, mais a vécu également de graves crises politiques ou économiques, avant de toujours rebondir. L’origine de notre ville remonte sans aucun doute à la préhistoire, avec l’établissement d’un premier peuplement au bord de la Meuse, qui restera une voie de passage essentielle, mais aussi au pied de terrasses alluviales et à proximité de prairies naturelles, de terres labourables et de vastes forêts. On notera aussi l’importance des sources, dont la fontaine du Wé (wé signifie eau en celte), qui est peut-être le site primitif de la ville.


Stenay vers 1590. Dagobert II (gravure de 1518).

Les Gaulois puis les romains profitèrent ensuite de cette situation privilégiée : le cardo (axe nord-sud, joignant Lyon à la Gaule Belgique) et le decumanus (axe est-ouest reliant Paris et Reims à Luxembourg et Trêves) se croisaient sur le forum (place Jean Ancel), alors que la ville se construisait suivant un quadrillage régulier et que les pâtés de maisons prenaient l’aspect d’insulae. L’espace de notre ville, sans doute déjà enserrée dans des murs de défense, ne changera plus jusqu’à la fin du XIXe siècle. On dit aussi que c’est Charles Martel qui aurait fortifié la ville en 715.


Au haut moyen-âge, Stenay devint résidence des souverains mérovingiens. C’est lors d’un séjour en nos murs que Dagobert II fut assassiné en forêt de Woëvre, non loin de Mouzay, en 679. Son corps, inhumé dans la chapelle saint-Remi, tomba dans l’oubli et ne fut redécouvert qu’en 872. Canonisé, Dagobert fut inhumé à proximité du château dans une nouvelle chapelle qui porta désormais son nom.


La construction d’une vaste grand-place aux XIIIe – XIVe siècles marque sans doute l’apogée de l’histoire de Stenay. Entièrement bordée de galeries marchandes, aujourd’hui appelées arcades, cette place accueillait aussi une grande halle, le tribunal et le four banal. Elle servait en outre de place d’armes et de place de justice (gibet). Véritable centre commercial, de grandes foires annuelles s’y déroulaient également alors que des banquiers lombards assuraient le change. A cette époque, Stenay était une des villes les plus importantes du duché de Lorraine. On pouvait circuler sous d’autres arcades place de l’Hôpital (Jean Ancel), rue des Orfèvres (général de Gaulle), rue Porte de Bourgogne (Maginot). Le port sur la Meuse jouait aussi un grand rôle entre le sud et le nord. Puis vinrent des guerres dévastatrices, ainsi que des épidémies, vers 1350, qui nécessitèrent la construction du premier hôpital par Jean Ancel (1354)… De 2500 habitants en 1321, la population baissa à 1321 en 1437.


Ancien magasin aux vivres de la citadelle.

A la fin du XVIe siècle, les fortifications, furent modernisées et le quartier du château devint une citadelle moderne ; la plupart des immeubles militaires subsistent aujourd’hui dans ce quartier, dont le magasin aux vivres, construit dès 1545 et devenu musée de la bière.


De nombreux immeubles du centre-ville furent remaniés et mis au goût du jour. D’inspiration Renaissance, ils supportent les premières mansardes. Mais c’est aussi de cette période que date la destruction progressive des arcades.


Stenay quitta progressivement l’orbite lorraine à partir de 1632 avec une première occupation par les troupes françaises. Cependant, les troubles de la Fronde constituèrent une révolte contre le roi de France : Stenay devint la capitale des Frondeurs, ce qui aboutit au grand siège de 1654 par Louis XIV. La ville passa définitivement dans le giron de la France, entraînant la démolition des fortifications en 1687, alors qu’une longue période de récession s’ouvrait, qui ne se terminera que vers 1750.


Ce n’est donc qu’à partir du milieu du XVIIIe siècle qu’on note la construction de beaux hôtels particuliers caractéristiques, l’édification d’un grand quartier de cavalerie (1750), la création d’une forge (1776) avec l’aide du prince de Condé devenu seigneur de Stenay. La population augmenta fortement, atteignant 2340 habitants en 1794. Mais les habitants continuaient à habiter dans les limites des anciennes fortifications, remplacées par un simple mur d’octroi.


Avec la Révolution et l’Empire, Stenay subit les effets des guerres et ne se releva véritablement qu’après 1870, avec successivement :



  • La construction d’une ligne de chemin de fer (1876),

  • Le creusement du canal de l’Est (1884),

  • L’extension de la caserne Desvaux – Saint-Maurice (1882) et la construction de la caserne Chanzy (1884),

  • La construction d’une deuxième forge (Aciéries de Sambre-et-Meuse) en 1895.


Collège et lycée au moment de leur construction.

La ville sortit enfin, et seulement, des anciennes fortifications médiévales, avec les premières constructions civiles en dehors des murs vers la Bécasse, entre la ville et l’ancienne citadelle, vers la gare. N’oublions pas non plus l’importance de l’armée (1200 hommes de troupe entre 1900 et 1913). La construction de nouvelles casernes en 1913 confirma le rôle militaire de Stenay, mais annonçait également le premier conflit mondial : l’occupation de la ville par l’armée allemande fut catastrophique pour Stenay et sa région


Construction des éoliennes (2007).

Notre ville conserva sa vocation militaire jusqu’en 1940 dans le cadre de la ligne Maginot. Elle bénéficia de la construction de la papeterie (1927) mais subit en même temps la fermeture de Sambre-et-Meuse en 1933. Avec la reprise économique et démographique suivant la guerre, Stenay se modernisa, s’agrandit en profitant des terrains laissés libres par le départ de l’armée ; la population croyait en l’avenir.


Si les années 1960 furent imprégnées par cet essor économique et démographique, ainsi que par l’ouverture du lycée (1968), le Pays de Stenay subit successivement la fermeture de la base de Marville (1967), le départ des gardes mobiles (1971), la crise du bassin sidérurgique de Longwy, ce qui entraîna le départ de nombreuses familles. Enfin, la fermeture de la forge (2003) marqua la fin d’une époque mais donne peut-être aussi à notre ville les bases d’un renouveau, alors que ce développe sa nouvelle vocation de bourg-centre.



Population : 2768 habitants
Création site internet mairie / commune / ville - Réseau des Communes