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Maire : Monsieur TRAMECOURT Dominique

Coordonnées : - 55700 Pouilly-sur-Meuse 03 29 80 38 25

 


Pouilly-sur-Meuse, porte d’entrée ou de sortie du département par la voie fluviale, situé entre plaines et forêts, est un village rural au sens large du terme. Ses façades orientées plein sud ainsi que son camping lui concèdent un air de vacances. En réalité, c’est surtout un village très vivant, doté d’une population assez jeune, de plusieurs associations, d’une école animée par les enfants des quatre communes du Regroupent Pédagogique Intercommunal. Ici, l’agriculture tient encore une large place avec six exploitations. Quatre P.M.E. sont également présentes. Notre situation frontalière départementale et nationale dirige la majorité de notre main d’œuvre vers les Ardennes et la Belgique, une minorité restant dans le canton (Daniel Guichard).


Vue aérienne.


L’antiquité de Pouilly n’est plus à prouver, et ses fortifications protégeaient jadis le passage de la Meuse. Malheureusement, le site antique de Châtillon, ce promontoire qui domine la vallée, a pratiquement disparu. Et dans le village, l’enceinte médiévale se résume presqu’uniquement à la Grosse Tour, avec ses meurtrières. Pourtant, la famille de Pouilly fut présente pendant plus de huit siècles et ils ont construit les châteaux d’Inor et de Louppy. Actuellement, deux branches de la famille vivent encore au Luxembourg et jusqu’en Autriche et en Tchéquie (famille de Mensdorf-Pouilly). Pouilly a connu d’autres personnalités, comme Jean-Baptiste Gobert, créateur des grands magasins A Réaumur à Paris et en province, ou l’écologiste René Dumont (décédé en 2001) qui, s’il n’y est pas né, a fréquenté la ferme de la Wame, tenue par son frère Jean. Ingénieur agronome, il passait pour un « sage » et fut le premier candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974.


La commune possède également deux bâtiments d’une grande valeur architecturale, derniers témoins de la présence des moines trappistes d’Orval dans notre région. La ferme de Prouilly Vieille, sur la rive gauche, a conservé une grange d’Orval construite vers 1144 et encore percée d’ouvertures romanes. C’est là que vivaient les convers qui travaillaient sur l’exploitation agricole. En face, sur la rive droite, s’étire toujours le long bâtiment de la ferme de la Vignette, qui domine toujours la Meuse. Ce bâtiment du XVIIIe siècle (daté de 1720 et 1772) était surmonté de cinq hectares de vignes et fournissait le vin de l’abbaye (quatorze pièces, soit 4.800 litres). Cette ferme nous rappelle également que le territoire de Pouilly possédait encore une soixantaine d’hectares de vignes vers 1830.


Vestiges du moulin vers 1930.


Quant à l’église de 1710-1713, malheureusement dotée d’un nouveau clocher disgracieux, elle a conservé sa façade de style Renaissance avec son portail d’entrée ; piliers, chapiteaux, frise, fronton triangulaire et pots à feu sont caractéristiques de cette époque et se retrouvent également sur d’autres édifices religieux du Pays de Stenay. Le constructeur de l’église, l’abbé Jacques, y a été enterré le 11 novembre 1709. L’intérieur, éclairé par des vitraux modernes, a conservé des fonts baptismaux du XVIIIe siècle et une cloche de 1752, miraculeusement retrouvée en Allemagne en 1920. On remarquera également les pierres tombales du curé Jossetaut (1698) et du curé Blanchot (1744) qui ont desservi Pouilly et ont légué leurs biens à la paroisse.


Calme et tranquille, la vie de Pouilly a été perturbée l’an passé par d’importants travaux menés par l’EPAMA (Etablissement Public d’Aménagement de la Meuse et Affluents), visant en la protection du bas du village en période de crue. Après bien des polémiques et des débats, ces travaux achevés, une importante réflexion sur l’intégration paysagère de ce site vient de s’achever. Il en résultera la mise en place au printemps 2008 de diverses variétés d’arbres et de fleurs qui égayeront notre bord de Meuse. A Pouilly, certains viennent se promener, d’autres, venant d’horizons divers, s’y reposer. Nous, natifs ou non de la commune, sommes heureux d’y vivre. Une volonté communale relative à l’amélioration de l’habitat permet de constater que notre petit village attire toujours de nouveaux habitants. Ce projet de plantation sera cofinancé par la Région, le Département, la DIREN, la Commune et l’EPAMA qui assurera également la maîtrise d’ouvrage. Les objectifs (réduire le coût d’entretien de cette zone et la rendre plus accueillante) seront atteints pour le bonheur de tous (Daniel Guichard).


Ancienne manufacture de feutre.


La Meuse, née à Pouilly en Haute-Marne, quitte le département qui porte son nom à Pouilly (Meuse), à 158 m d’altitude. Le fleuve a permis la création d’activités industrielles autour de l’ancien moulin seigneurial. Le village, proche du bassin textile de Sedan, a vu la création d’une manufacture de draps au début du XIXe siècle. Elle a ensuite été remplacée par une filature. Vers 1900, on sait qu’un tiers de la population (411 habitants en 1901) travaillait à la filature, un tiers dans les 60 ha de vignes et le dernier tiers comme cultivateurs. En 1906, la filature devint une feutrerie. Mais un incendie détruisit une partie des installations en 1909 et les quarante ouvriers se retrouvèrent au chômage. Le site fut ensuite transformé en usine de pâte à papier qui produisait sa propre électricité. Malheureusement, la production fut arrêtée par la première guerre mondiale.


En 1920, la société exploitant l’usine de pâte fut remplacée par la société des Papeteries de Stenay et Pouilly, mais le site de Pouilly, dévasté par les Allemands, se consacra uniquement à la production d’électricité pour la papeterie de Stenay et la commune de Pouilly (jusqu’en 1962). Dès cette date, la production industrielle fut déplacée sur Stenay. Dès lors, le village ne conserva plus, que pour quelques années encore, que sa petite gare qui le mettait en relation avec la France entière.


Ne quittons pas Pouilly sans rappeler que la commune possède une faune et une flore exceptionnelles, dans un cadre magnifique offert par la boucle de la Meuse. Pouilly a su protéger sa nature, grâce à un marais-conservatoire de 9 ha en zone humide. La commune a d’autre part créé un verger communal à but pédagogique sur la côte de Châtillon en 2003 ; une trentaine d’arbres fruitiers y poussent désormais et présentent les variétés traditionnelles de notre région.


Signalons pour terminer l’important travail de recherche réalisé « à l’aube du nouveau millénaire » par l’Association Familiale Rurale, présentant toutes les sources écrites relatives à l’histoire du village.


Population : 204 habitants
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