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Maire : Monsieur BELKESSA Pierre

Coordonnées : - 55700 Mouzay 03 29 80 33 76 Lundi : 11h00-12h00 et 16h00-17h30
 Mardi : 11h00-12h00 et 16h00-17h30
Jeudi : 11h00-12h00 
Vendredi : 11h00-12h00 et 16h00-17h30

 


Le nom de Mouzay vient sans aucun doute du latin Mosa – la Meuse. On a en effet découvert de nombreux vestiges archéologiques gallo-romains sur tout son territoire. C’est la plus grande commune du canton (3.573 ha), jouxtée par dix communes, ce qui est rare. C’est aussi la commune la plus importante du canton en population (à part Stenay) : elle approcha les 2.000 habitants en 1826 ! C’est enfin le pays de l’eau et de la forêt, deux éléments qui se retrouvent sur les terres argileuses à l’est du territoire.


Vue aérienne.


Le territoire de Mouzay est partagé en trois grands ensembles. On trouve d’abord la grande prairie, à l’ouest, de part et d’autre de la Meuse et du canal. Puis viennent les terrasses alluviales de la Meuse, où se trouvent les terres cultivables. Enfin, à l’est, s’étend l’immense forêt de Woëvre (on prononçait Ouèvres autrefois, au pluriel ; l’appellation actuelle vient du centre de la Meuse). Cette forêt encore mystérieuse, jadis impénétrable, qui représente plus de 1.500 ha sur le territoire de Mouzay, reste méconnue. Pourtant, elle présente un relief varié, possède un étang, et de nombreux ruisseaux la parcourent. On y trouve également plusieurs baraques de chasse et de nombreux vestiges (ruines de bâtiments, chemin de fer…) de l’exploitation forestière antérieure à la deuxième guerre mondiale, qui mit le massif forestier à blanc, avant sa reprise par les Domaines.


Des évènements troubles s’y déroulèrent au cours de l’histoire, et la population se souvient encore avec émotion de l’assassinat sur ces terres (en 679) de Dagobert II, dernier roi mérovingien. Et en août 1944, six maquisards furent massacrés par les troupes allemandes ; un monument rappelle ce triste souvenir et une cérémonie se déroule chaque année dans la forêt, le 4 août.


Vieille photo de Mouzay.


Mouzay est resté un gros bourg autonome, qui fait presque penser à une petite ville. Le village se rapproche d’ailleurs de Stenay dans sa structure et surtout son architecture : on y trouve de nombreuses maisons bourgeoises et des immeubles aux portes moulurées du XVIIIe siècle, comme à Stenay. Mais la présence de nombreuses anciennes fermes, de granges et surtout d’un large usoir entre les immeubles et la route lui donnent également un aspect rural lié à son activité agricole passée.
A l’écart, les deux châteaux de Charmois furent tenus par la famille d’Herbemont entre le XVe et le XXe siècle. Le plus ancien, à gauche du chemin, a conservé ses fondations médiévales mais fut entièrement transformé à la fin du XIXe siècle : c’est ce qu’on appelle le style troubadour ; les enfants préfèrent l’appeler le château de la Belle au bois dormant… Le deuxième château, à droite, d’allure plus militaire, fut construit vers 1615. Plus loin se dresse toujours la ferme de la famille d’Herbemont.


L’église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul a malheureusement perdu presque tous ses éléments médiévaux. Elle possède cependant un mobilier du XVIIIe siècle très intéressant (boiseries du chœur, chaire à prêcher, maître-autel à baldaquin…). Quelques peintures anciennes surprennent le visiteur ; par contre, la sépulture du curé Gérardin, inhumé en 1707, est remarquable mais difficilement visible.


Atelier de broderie.


Malgré une dépendance économique de Stenay, Mouzay connut jadis d’importantes activités, boulangerie et laiterie coopératives au début du XXe siècle par exemple. Mais c’est surtout les ateliers de broderie qui faisaient vivre la population. Des noms de brodeurs sont encore dans les mémoires : Ulkowski, Sartelet, Ravel, Cappart, Louis, Rosenchield, Fourreaux… Ces nombreux entrepreneurs locaux (souvent des femmes) fournissaient du travail à des dizaines (peut-être des centaines) de femmes de la localité. Leurs réalisations exceptionnelles étaient destinées aux reines de toute l’Europe. La broderie de fil fut ensuite complétée progressivement par la broderie de perles, de paillettes, de cabochons… Puis la broderie mécanique fit son apparition, avec l’arrivée des premières machines Cornély avant 1914. La première guerre mondiale puis la crise de 1929 ont progressivement fait disparaître ces métiers d’art. La commune possédait également une musique importante et réputée.


Une autre richesse était constituée par le foin de la prairie, destiné à l’armée française. Des exportations pouvaient même se faire dans le monde entier en cas de conflit. Aujourd’hui, la prairie se creuse de plus en plus de ballastières (où l’on découvre encore parfois des os ou des dents de mammouths) pour l’exploitation du sable de Meuse ; des fabriques de béton se sont installées à côté. En fin d’exploitation, ces gravières retournent progressivement à la nature et constituent alors un véritable paradis faunistique et floristique.


La commune a conservé quelques activités commerciales traditionnelles, et fait ainsi exception dans le canton : café, boulangerie-pâtisserie-épicerie, et depuis peu une microbrasserie à Charmois, qui organise également régulièrement un marché du terroir. L’artisanat est également dynamique, avec parfois la création de nouvelles entreprises : maçon, peintre, ébéniste, graveur, fabricant de fenêtres, exploitant forestier, transporteur…


Mouzay reste donc une commune très dynamique, avec pas moins d’une douzaine d’associations, un gîte de randonnée à Charmois et un foyer des jeunes géré par l’association Mouzanim, ouvert récemment. Enfin, le groupe scolaire accueille 93 élèves dans quatre classes de la maternelle au CM2.


Population : 738 habitants
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