Ipoustéguy est né à Dun-sur-Meuse en 1920, sous le nom de Jean Robert. Le nom Ipoustéguy, qu’il prend ensuite en tant qu’artiste est le nom de jeune fille de sa mère.
Le jeune dunois s’intéresse très tôt à l’art : la matière le fascine tout comme la peinture que son père utilisait parfois le dimanche …
Sa famille quitte Dun lorsqu’il a 10 ans pour s’installer à Paris.
À 18 ans, il s’inscrit aux cours du soir du professeur Robert Lesbounit qui voit en lui un grand artiste. En 1946, Ipoustéguy remporte le premier prix du Concours Général dans la catégorie dessin et deux ans plus tard, il s’installe dans les anciens ateliers du céramiste Le Noble à Choisy-le-Roi, où il sculpte de nombreuses œuvres.
@Vincent Baillais
À ses débuts, l’artiste réalise des œuvres abstraites, dans l’air du temps. Son voyage en Grèce marque un tournant décisif dans son œuvre : il va sculpter et peindre l’Homme avec un grand H. Son but est de tout représenter : les blessures physiques et psychologiques, les douleurs, les déchirures. Mais aussi la sensualité, la beauté, l’insouciance…
Il étudie le corps. La guerre, n’importe quelle guerre, est présente dans ses œuvres. Né entre deux guerres, il se souvient des visites aux cimetières les dimanches pour rendre hommage aux « morts pour la France ». Plus tard, avec plus de légèreté, il traite le corps féminin. Il cherche l’ombre dans ses sculptures, et les couleurs dans ses aquarelles.
Il revient s’installer en Meuse en 2003, à Doulcon, commune limitrophe à son village natal de Dun-sur-Meuse, où il s’éteint en 2006. Jean Robert, dit Ipoustéguy aura réalisé 612 sculptures, plus de 3000 dessins, devenant l’un des artistes français les plus prolifiques du XXe siècle. L’un des plus reconnus aussi : ses œuvres sont exposées dans le monde entier, des Etats-Unis au Japon. La plus grande concentration de ses œuvres se trouve au Centre Culturel Ipoustéguy.
